Étymologie
En japonais, « Japon » s'écrit 日本, Nihon ou Nippon, ou dans les documents administratifs 日本国, Nihonkoku ou Nipponkoku.
Le nom 日本 veut dire « origine du Soleil ». En effet, 日 signifie Soleil et 本 signifie origine ou racine. C’est lors des premiers échanges commerciaux avec la Chine (traditionnellement par le biais d'une lettre du Prince régent Shōtoku) que cette graphie, logique du point de vue du voisin occidental chinois, fut introduite. D’abord prononcée « Yamato » conformément au nom du Japon de l'époque, il lui fut préféré, à partir de l'époque Nara (VIIIe siècle) les prononciations « Nihon » ou « Nippon », appellations encore en usage de nos jours.
Présentation
Le Japon est un archipel volcanique situé entre l’océan Pacifique, la mer du Japon et la mer de Chine orientale, à l’est de la péninsule coréenne mais également au point de concours de plusieurs plaques tectoniques, nommé "ceinture de feu", à l'origine de nombreuses manifestations volcaniques. L’archipel japonais se découpe en quatre îles principales, Honshū, Hokkaidō, Kyūshū, et Shikoku, ainsi que des milliers de petites îles s'égrainant sur l'océan, qui appartiennent notamment à la préfecture d'Okinawa. Hokkaidō, historiquement peuplée par les Aïnus (ou Aïnous), fut incorporée progressivement à l’ère de peuplement japonais, processus qui s’acheva avec l’ère Meiji. Les migrants s’installèrent dans la plaine du Yamato et formèrent plus tard les premiers artisans de la culture japonaise, alors que les peuples originels furent cantonnés au nord de Honshū et sur l’île de Hokkaidō.
Le nom japonais Nippon est utilisé sur les timbres et pour les évènements sportifs internationaux, alors que Nihon est utilisé plus fréquemment au Japon même. Nippon réfère aussi à l’empire japonais et à une certaine idéologie. Yamato (大和) est le nom que l'on donne à l'ancienne période de la déesse du Soleil « Amaterasu » (qui selon la mythologie ayant cours avant la capitulation en 1945, aurait créé le Japon). C’est à l’origine le nom de la première structure impériale connue qui exerçait son pouvoir autour de Nara (奈良) aux environs du Ve siècle. Aujourd’hui, on trouve toujours le mot Yamato dans des expressions telles que Yamatodamashii (大和魂, « l’esprit japonais »).
Histoire
La légende rapporte que le Japon fut fondé au VIIe siècle av. J.-C. par l’empereur Jimmu. Le système d’écriture chinois, ainsi que le bouddhisme furent introduits durant les Ve et VIe siècles par les moines bouddhistes chinois et coréens, initiant une longue période d’influence culturelle chinoise. Les empereurs étaient les dirigeants symboliques, alors que le véritable pouvoir était le plus souvent tenu par les puissants nobles de la Cour, régents ou shogun (général en chef des armées).
À partir du XVIe siècle, des commerçants venus du Portugal, d’Espagne, des Pays-Bas et d’Angleterre débarquèrent au Japon avec des missionnaires chrétiens. Pendant la première partie du XVIIe siècle, le shogunat craignit que ces missionnaires fussent la source de périls analogues à ceux que subirent ses voisins (telles les prémices d’une conquête militaire par les puissances européennes ou un anéantissement total, pareil à celui que subit le royaume tibétain de Gugé en 1630 suite à l'accueil bienveillant de missionnaires chrétiens par son roi, accueil provoquant l'invasion du Ladakh par son voisin rival, qui profita de l'agitation engendrée par la colère des autorités bouddhistes contre la menace de la perte de leur monopole religieux et de leur influence); aussi la religion chrétienne fut formellement interdite en 1635 sous peine de mort sous la torture. Puis, en 1639, le Japon cessa toute relation avec l’étranger, à l'exception de certains contacts restreints avec des marchands chinois et hollandais à Nagasaki (長崎), précisément sur l’île de Dejima (出島).
Cet isolement volontaire de deux siècles dura jusqu’à ce que les États-Unis, avec le commodore Matthew Perry, forcent le Japon à s’ouvrir à l’Occident par la politique de la canonnière en signant la Convention de Kanagawa en 1854 après le pilonnage des ports japonais.
En seulement quelques années, le renouement de contacts intensifs avec l’Occident transforma profondément la société japonaise. Le shogunat fut forcé de démissionner et l’Empereur fut remis au pouvoir.
La restauration Meiji de 1868 initia de nombreuses réformes. Le système de type féodal et les samouraÏ furent officiellement abolis et de nombreuses institutions occidentales furent adoptées. De nouveaux systèmes juridiques et de gouvernement ainsi que d’importantes réformes économiques, sociales et militaires transformèrent le Japon en une puissance régionale. Ces mutations donnèrent naissance à une forte ambition qui se transforma en guerre contre la Chine (1895) et contre la Russie (1905), dans laquelle le Japon gagna la Corée, Taiwan et d’autres territoires.
L’expansionnisme militaire du Japon avait débuté dès le début du XXe siècle avec l’annexion de la Corée (1910). Il prit de l'ampleur au cours de l’ère Shôwa avec l’invasion de la Mandchourie en 1931 puis des provinces du nord de la Chine. En 1937, l'empire se lança dans une invasion à grande ampleur de la Chine qui débuta avec le Bombardement stratégique de Shanghai et de Guangzhou, entraînant une résolution de blâme de la Société des nations à l’encontre du Japon mais surtout un écrasement du Kuomingtan. Plus de deux cent mille civils chinois furent exterminés lors du massacre de Nankin (Nanjing) par l'armée impériale japonaise.
L’attaque aérienne japonaise de Pearl Harbor dans l’archipel d’Hawaii en 1941, visant à détruire toute la flotte de guerre américaine, l’engagea dans la Seconde Guerre mondiale.
Le Japon agrandit son empire colonial de 1910 à 1943 jusqu'à occuper la Birmanie, la Thaîlande, Hong-Kong, Singapour, l'Indonésie, la Nouvelle-Guinée et l'essentiel des îles du Pacifique. Ce gigantesque empire militaire, appelé officiellement Sphère de coprospérité de la grande Asie orientale, était destiné à servir de réservoir de matières premières. L'occupation de ces territoires fut marquée par d'innombrables exactions à l'encontre des populations d'Extrême-Orient, crimes pour lesquels les pays voisins su Japon demandent toujours des excuses ou réparations aujourd'hui.
L' empereur Showa procéda finalement à la reddition de l'empire du Japon le 15 août 1945 après les bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki et l'invasion soviétique du Manchukuo. Le traité de paix avec la Russie est toujours en négociation, en règlement du problème des îles Kouriles du sud, occupées par cette dernière depuis la fin du conflit.
Le Japon dévasté après-guerre,et occupé par les troupes du gouverneur de guerre Mac Arthur, confiné à l’archipel, resta sous la tutelle des États-Unis jusqu’en 1951 (traité de San Francisco). Ceux-ci imposèrent une nouvelle constitution, plus démocratique, et fournirent une aide financière qui encouragea le renouveau du pays.
L’économie se rétablit rapidement et permit le retour de la prospérité dansl'archipel suite aux Jeux Olympiques de Tokyo et au lancement du Shinkansen en 1964.
Depuis les années 50 jusqu'aux années 80, le Japon connaît une apogée culturelle et pour le moins économique et une formidable croissance. Toutefois, ce « miracle économique » prend fin au début des années 1990, date à laquelle la bulle spéculative japonaise éclate.
Politique
Le Japon est une monarchie constitutionnelle avec un parlement bicaméral, la diète (ou Kokkai). Le pouvoir exécutif appartient au cabinet, responsable devant la diète, composé du premier ministre et de ministres d’État devant tous être des civils. Le premier ministre est choisi au sein de la diète par ses pairs. Il a le pouvoir de nommer et de démettre les autres ministres, dont une majorité doit être membre du parlement. La constitution attribue la souveraineté, qui revenait auparavant à l’empereur, au peuple japonais. Le monarque est alors défini comme symbole de l’État.
La branche législative se compose d’une chambre des représentants (Shūgi-in) de 480 sièges, dont 300 membres sont élus par le mode uninominal à un tour et 180 par la proportionnelle régionale. Les représentants sont élus pour quatre ans au suffrage universel (20 ans pour voter). La chambre haute, chambre des conseillers (Sangi-in), est composé de 242 sièges, composée de personnes élues pour une durée de six ans, renouvelée de la demie au 3 ans. Le suffrage est toujours universel et secret. Le mode de scrutin mixte : 146 conseillers par circonscriptions multinominales et 96 à la proportionnelle intégrale.
La vie politique est dominée depuis la fin de l'occupation américaine par le Parti Libéral-Démocrate (PLD) qui a fourni l'essentiel des premiers ministres au pays depuis 1951. Celui-ci gouverne seul ou avec le Komeito, parti sous influence de la secte Sōka Gakkai, dont les députés sont majoritairement issus.
Plusieurs centaines de milliers de Coréens ont le statut de résidents permanents au Japon depuis plusieurs générations et parmi eux, un grand nombre refusent de prendre la nationalité japonaise pour ne pas devoir renoncer à leur nationalité coréenne ; ils sont donc toujours considérés comme des étrangers sur le plan légal, même si nombre d’entre eux utilisent couramment un nom japonais ou ne savent pas parler coréen. Ils bénéficient cependant du statut de « résidents permanents spéciaux » qui leur donne certains avantages par rapport aux autres résidents permanents.
Ils ne peuvent tout de même pas voter aux élections japonaises et accéder à certains postes élevés de la fonction publique sans se faire naturaliser. Il y a cependant un débat sur la possibilité de donner le droit de vote aux élections locales aux résidents permanents, comme c’est le cas depuis 2005 dans certaines régions de Corée du Sud.
Le Japon pratique officiellement la peine de mort, bien que les sentences ne soient pas toujours appliquées et que les condamnés attendent parfois des années une exécution. Le dernier cas en date est celui de Masumi Hayashi, une Japonaise de 43 ans, qui a été condamnée à mort par pendaison par la Haute Cour d’Ōsaka en appel en 2005. Elle était accusée d’avoir empoisonné quatre personnes à l’arsenic et d’en avoir intoxiqué 63 autres en 1998[3]. Le 25 décembre 2006, ce moratoire de facto qui a duré 15 mois, a été levé par la pendaison de 4 Japonais condamnés à mort pour meurtre[4]. Entre septembre 2006 et août 2007, dix personnes ont été exécutées au Japon[5].
Géographie
Le Japon est un archipel de plus de 3000 km de long, s'étalant de la Russie (îles Kouriles) au nord à Taiwan au sud, le long de la côte est de l’Asie. Quatre îles principales composent le pays : du Nord au Sud, Hokkaidō, Honshū la plus grande et la plus peuplée avec 105 millions d'abitants, Shikoku, île de la mer intérieure et Kyūshū, en face de la Corée du sud.
En outre, l’archipel comporte environ 3 000 autres îles, plus petites. Naha, sur l’île d’Okinawa dans l’archipel des Ryūkyū (Ryūkyū rettō en japonais), est située à plus de 600 km au sud-ouest de Kyūshū. Au sud de Tōkyō, l’archipel des Nanpō s’étire sur plus de 1 000 km jusqu’à Iwo Jima. Au nord, les îles de Sakhaline (Karafuto en japonais) et les Kouriles (Chishima rettō qui s’étendent à plus de 1 200 km au nord-est de Hokkaidō), annexées par la Russie quelques jours après la défaite atomique face aux américains en août 1945, sont parfois considérées comme les points extrêmes de l’archipel.
Le Japon est scindé en huit divisions administratives (voire neuf, selon qu’Okinawa est inclus ou non dans le Kyūshū) qui sont (du nord au sud) : Hokkaidō, Tōhoku, Kantō, Chūbu, Kansai (couramment appelé Kinki), Chūgoku, Shikoku, Kyūshū et Okinawa.
Économie
Depuis la Seconde Guerre mondiale au cours de laquelle le pays a subi de lourdes pertes humaines et matérielles, le Japon a progressé à un rythme extraordinaire jusqu’à devenir la deuxième économie du monde, derrière les États-Unis. C'est ce qu'on a appelé le miracle japonais (années 1950-1960). Les jeux Olympiques de Tōkyō en 1964 ont joué un rôle d'accélérateur à cette forte croissance. Ces progrès sont principalement attribués à la présence initiale d'un capital humain important, à la coopération entre l’État (MITI puis METI) et les entreprises, à une production tournée vers les marchés extérieurs (importantes exportations vers l'Asie et l'Amérique), à une forte éthique du travail, à la maîtrise des hautes technologies, à la faiblesse relative des dépenses militaires (1 % du PIB)[7] et à une idéologie appelée harmonie industrielle.
L’organisation économique du Japon a quelques traits propres :
les liens étroits entre industriels, sous-traitants, et distributeurs dans des groupes appelés keiretsu ;
de puissants syndicats d’entreprise, peu de conflits, un mouvement de revendications salariales annuel (shuntō) au printemps.
de forts investissements dans la recherche et le développement
Jusqu'à récemment, une part importante des employés de l’industrie disposait d'une garantie d’emploi à vie, mais depuis l’éclatement de la bulle spéculative japonaise, les licenciements et surtout la fermeture de très nombreux sous-traitants ont écorché ce mythe. La crise a provoqué une croissance du chômage (+ de 5% il y a encore peu, redescendu à 4,1% fin 2006) et de la pauvreté (multiplication des SDF).
L’industrie, secteur dominant de l’économie (avec 39 % du PIB, contre 25 % aux États-Unis, et 33 % de la population active, contre 25 % en France), est très dépendante des importations de matières premières et d’énergie. En effet, le territoire japonais ne pourvoit qu’à 3 ou 4 % des ressources naturelles dont a besoin le pays. Le secteur agricole, bien moindre, est fortement subventionné. Les rendements sont parmi les plus hauts du monde. Le plus souvent autosuffisant en riz, le Japon importe la moitié de sa consommation des autres céréales. Toutefois l'autosuffisance alimentaire plafonne à 40%. Sa flotte de pêche est une des plus importantes au monde et réalise presque 15 % des prises totales. Pendant trois décennies, la croissance a été spectaculaire : en moyenne et hors inflation 10 % par an dans les années 1960, 5 % dans les années 1970 et 4 % dans les années 1980. Au cours des années 1970-1980, le capitalisme japonais a délocalisé sa production de type fordiste dans le reste de l’Asie orientale, en Asie du Sud-Est et en Amérique du Nord. Le but est triple : contourner les quotas de plus en plus nombreux imposés par les différents protectionnismes américains ou européens ; diminuer les coûts de production grâce à une main-d’œuvre meilleur marché et faiblement qualifiée ; conquérir, aussi, les marchés locaux et nationaux grâce à une installation sur place. C'est ainsi que le Japon s'est petit à petit ouvert vers le Sud-Ouest et l'Ouest[8]. Dans les années 1990 la croissance a été nettement plus faible, essentiellement à cause de surinvestissements à la fin des années 1980, des accords du Plaza de 1985, et d’une politique économique d’austérité destinée à purger les excès antérieurs des marchés boursiers et immobiliers. Les efforts du gouvernement pour relancer la croissance ont eu peu de succès. La signature d’accords avec l’Organisation mondiale du commerce força le Japon à réduire ses subventions aux agriculteurs, ouvrant la voie aux riz américains ou vietnamiens (le riz constitue la base alimentaire des repas des Japonais). La crise économique asiatique de 1997 a eu pour effet d'accentuer cette situation économique tendue.
Depuis fin 2002, un mouvement de reprise s’est amorcé, tiré par le rapide développement du voisin chinois, et, plus récemment, par la demande intérieure (consommation des ménages, chômage en baisse...) et l’assainissement du secteur bancaire. Ceci s'est confirmé début 2006, quand le Japon a pu officiellement annoncer avoir vaincu la déflation persistante depuis le début des années 2000. Aujourd'hui malgré un endettement record (environ 160% du PIB !), le Japon a réussi à sortir de la crise immobilière
À long terme, la surpopulation des zones habitables et le vieillissement de la population sont deux problèmes majeurs. La robotique est une des grandes forces de l’économie à long terme. 410 000 des 720 000 robots industriels du monde sont au Japon.
Religion
La plupart des Japonais ne croient pas en une religion particulière et unique. Ceux-ci sont profondément animistes, de nombreuses amulettes tant à la maison qu’en voyage en attestent. Leur pratique est chamanique au travers du shintoïsme, les autres religions n’étant qu’une appropriation animiste des dieux d’autres lieux dans leur panthéon personnel ou collectif. Cependant, nombreux sont les Japonais, particulièrement au sein de la jeune génération, qui sont opposés aux religions pour des raisons historiques et en raison du développement de la science. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut exigé du peuple japonais de participer aux cérémonies shinto avec la limitation des activités des autres religions. Ce shintoïsme d’État fut indissociable du nationalisme nippon qui prônait une élimination pure et simple des apports, pourtant anciens, du bouddhisme et enfin du christianisme apporté par les missionnaires portugais (dont faisait partie le père jésuite François Xavier). Beaucoup d’autres ont su garder une vision plus apaisée de la religion et en « utilisent » plusieurs dans leur vie. Ainsi, une même personne peut aller invoquer les dieux au sanctuaire shintō à l’occasion du nouvel an et tenter d’attirer leur attention avant les examens d’entrée à l’école ou à l’université. Celle-ci, raisonnant de manière confucianiste, souhaitera parfois un mariage à l’occidentale dans une église chrétienne après une cérémonie plus traditionnelle et aura des funérailles dans un temple bouddhiste. Au début du XVIIe siècle et après une période de relative tolérance, le christianisme fut interdit puis pourchassé jusqu’à une quasi clandestinité des chrétiens du pays, mis à part sur l'île de Kyushu, dont Fukushima et Nagasaki ainsi que la moitié sud du Japon, où les chrétiens sont plus nombreux. Aujourd’hui, la situation s’est inversée et un certain nombre de nouvelles religions ou sectes, dont la Sōka Gakkai et ses 6 millions de membres, qui se sont établies juste avant ou à la suite de la Seconde Guerre mondiale occupent une place importante au Japon.
ได้ฤกษ์อัพบล๊อกอีกล่ะ
หายไปนานอยุนะเนี่ย
อิอิ อู้ๆๆๆๆ
ลัลล้า
วันจันทร์ที่ 28 มกราคม พ.ศ. 2551
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